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L'ONU condamne les attaques meurtrières des paramilitaires contre des civils au Darfour
L'ONU condamne les attaques meurtrières des paramilitaires contre des civils au Darfour

La Presse

time3 days ago

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L'ONU condamne les attaques meurtrières des paramilitaires contre des civils au Darfour

Des Soudanais se rassemblent pour recevoir des repas gratuits à El-Facher, ville assiégée par les Forces de soutien rapide (FSR) depuis plus d'un an, dans la région du Darfour, le 11 août 2025. L'ONU condamne les attaques meurtrières des paramilitaires contre des civils au Darfour (Khartoum) L'ONU a condamné mercredi les attaques meurtrières des paramilitaires, en guerre contre l'armée soudanaise, dans le Darfour-Nord, qui ont fait au moins 57 morts parmi les civils lundi. Agence France-Presse Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé dans un communiqué « son indignation face à l'attaque à grande échelle menée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide [FSR] contre la ville assiégée d'El-Facher et le camp adjacent d'Abou Chouk ». Selon l'ONU, au moins 57 civils ont été tués, dont 40 dans le seul camp. Des exécutions sommaires sont également suspectées. Depuis avril 2023, le Soudan est déchiré par une guerre pour le pouvoir entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son ex-adjoint, le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR. Lundi, les paramilitaires ont pris d'assaut Abou Chouk et ouvert le feu sur des civils, selon la cellule d'urgence du camp, tuant plus de 40 civils et en blessant au moins 19, alors que les combattants progressaient vers El-Facher, dernière ville de la région occidentale du Darfour encore tenue par l'armée. « C'est avec consternation que nous assistons, une fois de plus, à une horreur inimaginable infligée aux civils à El-Facher, qui ont enduré plus d'une année de siège, d'attaques persistantes et de conditions humanitaires désastreuses », a déploré M. Türk. Ces derniers mois, El-Facher et les camps voisins ont été pris pour cible par les FSR après le retrait des paramilitaires de la capitale Khartoum en mars. D'après l'ONU, le camp d'Abou Chouk a été ciblé au moins 16 fois entre janvier et juin 2025, faisant plus de 200 morts et une centaine de blessés. « Une fois de plus, je tire la sonnette d'alarme sur le risque sérieux de persécution motivée par des motifs ethniques, alors que les FSR essayent de prendre le contrôle d'El-Facher et du camp d'Abou Chouk », a déclaré M. Türk. Il a exhorté les belligérants à conclure rapidement des trêves humanitaires temporaires dans les zones assiégées, afin de permettre un accès aux populations en détresse. Lundi, le chef de l'armée et l'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, se sont rencontrés en Suisse pour discuter d'un plan de paix américain, ont déclaré à l'AFP deux sources gouvernementales soudanaises. La guerre au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes, déraciné des millions d'autres et provoqué ce que l'ONU qualifie de « pire crise humanitaire au monde ».

Le choléra frappe durement le camp de déplacés de Tawila
Le choléra frappe durement le camp de déplacés de Tawila

La Presse

time4 days ago

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Le choléra frappe durement le camp de déplacés de Tawila

Beaucoup ont trouvé refuge dans les camps de déplacés de Tawila après l'attaque du camp de Zamzam en avril, pris d'assaut par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée depuis avril 2023. Le choléra frappe durement le camp de déplacés de Tawila (Tawila) Dans les camps de déplacés de Tawila, dans l'ouest du Soudan en proie à une épidémie de choléra, la peur s'est glissée dans chaque geste du quotidien. Eau, vêtements, gamelles : tout paraît contaminé. Ibrahim Abdallah avec Nada Abou el Amaim au Caire Agence France-Presse Privés d'eau potable, de soins et d'hygiène, des centaines de milliers de Soudanais sont livrés à eux-mêmes. « Nous mélangeons du citron dans l'eau […] et nous la buvons comme remède », confie Mona Ibrahim, installée depuis deux mois dans un de ces camps montés à la hâte à Tawila, foyer le plus sévèrement touché par le choléra dans le Darfour-Nord. « Nous n'avons aucune alternative », poursuit-elle, assise à même le sol. Blottie entre les monts Marra et des terres agricoles, la ville abrite aujourd'hui près d'un demi-million de déplacés, selon l'ONU. Beaucoup ont trouvé refuge ici après l'attaque du camp de Zamzam en avril, pris d'assaut par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée depuis avril 2023. « Le premier cas a été détecté début juin, dans le village de Tabit », à plus de 25 kilomètres au sud, explique à l'AFP Sylvain Pénicaud, chef de projet pour Médecins Sans Frontières (MSF). En deux semaines, la maladie s'est propagée et le bilan s'est envolé : le mois dernier, l'organisation a pris en charge plus de 1500 patients. Selon l'ONU, environ 300 enfants atteints de choléra ont été recensés à Tawila depuis avril. Plus de 640 000 enfants de moins de cinq ans sont désormais menacés par la maladie dans le seul État du Darfour-Nord, alerte l'UNICEF. Dans l'ensemble du Darfour, près de 2140 infections et au moins 80 morts ont été enregistrées au 30 juillet. Hygiène impossible Cette maladie diarrhéique grave, transmise par l'eau et la nourriture contaminées, peut tuer en quelques heures sans traitement. Et si une simple solution de réhydratation peut suffire à en guérir, l'accès aux soins, comme à l'eau potable, reste extrêmement limité. PHOTO PIGISTE, ARCHIVES REUTERS Depuis juillet 2024, environ 100 000 cas de choléra ont été recensés à travers le pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie se propageant « dans tous les États soudanais ». Pour Ibrahim Adam Mohamed Abdallah, directeur exécutif de l'UNICEF à Tawila, la sensibilisation à l'hygiène est essentielle. « Nous leur conseillons de veiller à la propreté, comment se laver les mains au savon, nettoyer les couvertures et les bâches qui leur sont fournies, et boire de l'eau propre avec précaution », explique-t-il. Mais dans les abris faits de branchages fins, de paille et de draps troués faisant office de toits, ces précautions restent hors de portée. « Nous n'avons pas de savon », explique Mme Ibrahim, à côté d'une pile de vêtements sales étendus sur le sol. « Nous n'avons pas de toilettes, les enfants défèquent en plein air », déplore-t-elle. Autour des écuelles à peine lavées, les insectes s'agglutinent, friands des restes laissés par des repas déjà précaires. « Là où nous vivons, il y a beaucoup de mouches », relate Haloum Ahmed, affaiblie par une diarrhée sévère qui dure depuis trois jours. « Nous n'avons ni nourriture, ni casseroles, ni couvertures, ni rien du tout », témoigne Fatna Issa, une déplacée de 50 ans. Certains puisent leur eau directement dans les sources naturelles alentour – souvent contaminées –, d'autres pompent à la force des bras l'un des rares puits encore fonctionnels. « C'est extrêmement inquiétant, mais ils n'ont pas le choix », se désole Sylvain Pénicaud. Structures « complètement submergées » En réponse à l'urgence, MSF a mis en place un centre de traitement d'une capacité de 160 lits à Tawila. « Nous prévoyons de l'étendre à 200 dans les prochains jours », indique Sylvain Pénicaud. Une unité de traitement a également été ouverte directement à Daba Nyra, l'un des camps les plus touchés de la localité. Les deux structures sont déjà « complètement submergées », alerte le responsable. Et dans un pays où les combats entravent la circulation sur les grands axes, acheminer de l'aide humanitaire devient presque impossible. Les convois, bloqués par les groupes armés, notamment les FSR, se voient refuser l'accès aux populations en détresse. Les routes deviennent aussi impraticables avec la saison des pluies, qui atteint son pic en août et s'étend jusqu'en octobre. Toute inondation pourrait « accroître la menace d'épidémies », a averti le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. Depuis juillet 2024, environ 100 000 cas de choléra ont été recensés à travers le pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie se propageant « dans tous les États soudanais ». L'UNICEF rapporte plus de 2408 morts enregistrées dans 17 des 18 États du Soudan depuis août 2024.

Au Darfour, un groupe armé assiège la ville d'el-Fasher en proie à la famine
Au Darfour, un groupe armé assiège la ville d'el-Fasher en proie à la famine

Le Figaro

time7 days ago

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Au Darfour, un groupe armé assiège la ville d'el-Fasher en proie à la famine

Réservé aux abonnés Sous contrôle de l'armée soudanaise, cette localité est depuis un an circonscrite par les Forces de soutien rapide. El-Fasher, la capitale du Darfour-nord, est assiégée depuis mai 2024 par les Forces de soutien rapide (FSR) qui cherchent à capturer la ville. Celle-ci est le théâtre d'une crise humanitaire, situation aggravée par l'afflux, en avril dernier, de centaines de milliers de personnes venant du camp de réfugiés de Zamzam, également victime des attaques du groupe armé. La population est au bord de la famine. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) indique que les prix des produits alimentaires ont explosé: le sorgho et le blé coûtent jusqu'à 460 % plus cher que dans le reste du pays. Le Sudan Tribune précise que le prix du sucre a augmenté de 960 %, et que le coût d'un panier alimentaire est six fois supérieur à la moyenne nationale. Les marchés sont vides, les cuisines communautaires ont fermé, et pour se nourrir, les habitants dépendent de l'ambaz, résidu de produits agricoles, qui est normalement destiné aux animaux. Pour survivre, certaines familles doivent consommer des déchets. Au début du…

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